1 _
Une femme sans épitaphe
qui se repaît et s’éventre
nos immondes de leurs lèvres cousues
s’éveille le glas d’un haute-contre
L’écho éclata par-devant terre
le chambranle se mit à bousculer les heures
en éphémères du conclave
et de synthèse je m’en fis la promesse
la bagarre serait duchesse à jamais
Un jour je cueillerai tombes et repose-toi
affabulations et cisailles
où d’une trempe j’écorcherai mes litanies
la salve aux carences de ces orgues
Pleutre je naquis
la visière à peine égérie du gouffre
nos enclaves se mirèrent
surplombant d’une dalle leur fournaise
Mâtin s’avéra décoction
de haïr bleus et cordes
la filoche aux extrêmes du temps
Ils sentirent cette farouche
ce dédale aux broussailles
et moi
la rage qui s’exorcise
je hurle telle une condamnée
l’épave hagarde et palsambleu
en fil d’écrin
19 6 2019

2
Écraser de mes noirs l’idiot
la sépulture s’encrasse à fond de plaque
où ils virent et filous m’écartèlent
le crâne engoncé par ces curés de noces
Ils trépanent l’aqueduc de ses mentors
et en impossible de vivre le bleu du couloir
où fous et cadavres se côtoient
je suis la panoplie du rat
Je tuerai les pals et leurs extases
les alpaguerai de déclenche
le miroir si innommable que j’en suis le graveur
l’étal de pacotille
Je vaquerai à ces oboles de foutre-dieu
toujours en scandales l’éclat
et le pucelage de nos culs-bénits
j’apostropherai mes scalpels en transes
Le piédestal s’écorche çà
flingue en main je vouvoie la mort
rictus de mangrove
Je veux retourner participe
l’édile de nos rottweilers
clinquant du fouet l’adipeuse
De mes jours aux esclaves
de leurs surins aux bataves
plus qu’une corde
Et de ces escarres qui me persécutent
je hurle à cri-vent
le verre de fatras
20 6 2019

3
Avoir cette douleur qui me tanne
l’enfouir à nos foudres
chaque fois plus recadrée
en gorgone du temps
Exécrer un futur de liesse
et de ses cadratins je m’oxyde
les isthmes à fleur de tronc
Ils courent
escamotent nos anthrax
piétinant mémoires
vipères ecclésiastes
tandis que je décapite l’incruste du mort
Et eux nous pourchassent
partis de je ne sais quel hymen
ou quand l’ailleurs se fond
Je harcèle
mijaurée du siècle
rivesaltes à l’opprobre du quant-à-soi
perdu disséminé je me tais
l’œil vaillant
alors que nos criques font mouche
en opales du désir
23 6 2019

4
À peinturlurer mes serres l’aube du quinconce
exaspérée d’un croître
la femme se délite
cicatrice d’une horde
La déception en nos syntagmes
accroche hurlante de peur
je me consume
aux essences d’effroi
Clamser et vider l’outrance
briser menu ces membres d’asphalte
qui parcourent les vivaces et les cois
mes sangs au chemin du vautour
Il dépend mes fourches
je harangue lotions et pisse-froid
haletante ce coquin
Et si de crever m’emparait
face aux fuites aux leurres
aux détracteurs
elle s’empourprerait inaliénable
et mes empans se feraient crin
30 6 2019
5
Où êtes-vous
heaume de nos instances
le fier
l’acropole aux psychés de nos reins
Qui oserait bafouer ces clairs-obscurs
en trépignements
en noces
Qui nous regardera
le bonjour d’une icône aux solstices
Je te livre de ma vie l’esclandre
la caillasse et de nos cris l’heur
À jouer les griffes je furette
cogne mes désirs sur tes hémistiches
m’en retournant aux sans-minuit
Te lire
Te vivre corps à corps
je musarde entre nos mains tes lèvres
mon amour
De leurs failles
je finirai par en occire l’assaut
Et de dilemmes en beffrois
nous partirons
la fureur au cratère de sang

6
J’ai croqué là-bas
haï encontres et moi
persécutée de sale manière
je me ressasse désormais l’impuni
Tuer de merveilles apocryphes
je m’efface devant les truismes qui m’hébergent
hameçonnée au pourtour
et j’invective mes bras de vertige
J’épouserai le laps du vent
avec mes cohortes et mes diables
nos chrysalides et nos rengaines
brisant menu leurs effrois
J’attaquerai
mors-aux-dents
l’haleine de sa stèle et de mes outrages
tandis que la déception me prend
en fracture d’absolu
À partager une douleur qui se terre
à inhaler les écarts
je te broie
te brise tangentes
le vitrail à peine écorché
Tu es mon orfraie
mes sortilèges
la Maria aux accords du lynx
Je te hume l’oracle ébloui au fil de nos chimères
impatiente
le piédestal en deçà
Tes phalanges déracinent mes plaies
et de leurs suées en sucs
je me rétame
fière tout à la fois
7
La plume se calfeutre
l’éclat en plein spasme
je m’écarte me luxe et me hais
Accablé il m’égorge méfiant
et de nos corps enlacés
les dilemmes
le dédale aux miroirs
Les cris de grappes au gendre
les escapades et leurs retors
à planquer nos souffrances
nos yeux se faufilent entre vous
Et de leurs rituels aux raisins
de nos pavois
les hérissés s’amoncellent
l’instance le justaucorps
les curés piétinés à loisir
Dis-moi où se retrouvent nos ongles
ventre à terre je m’y élabore quelque clé
et de duchesse en cours-la-main
je t’ébranle
tu me bouleverses
à l’heure où s’écharpent diantres et terreurs
À toi mes guichets
mon santal
À vous
le stentor du parchemin
la délicieuse faribole
d’une vipère qui vous jette un sort
27 7 2019

8
Il s’assied sur les obus qui font halles
la mort endimanchée m’interpelle
et Remarque qui me submerge
De la folie aux écarts
le luth me persécute révulsé en un pas de l’oie
où les terrils d’estropiée se damnent
Le parcours m’échappe
je lui cours après
À sembler le paraître d’une guitare
à sangler les escarmouches de mes autres
les ruines d’une idole
Et je harangue ce fielleux où qu’en soit la mort
et je vitupère crescendo la désarçonnée
du charnier les colverts aux crédences
Je le tue encore
le retirant de cette case où chahutent les malfaçons
brisée entre plumes et poisons
Je retourne dans mes cubes
vomis toutes mes haines de l’homme
Les tables ne tournent plus
les grands-ducs se perdent en litanies
et je me perds
le gouffre ancestral au miroir
4 8 2019
9
J’ai jeté le littoral aux volcans
l’ignare et le sanglant
partout s’en vinrent méninges et ouvroirs
qui mirent ma vie au fusil
Un jour que j’allais de feuillus à cadence
ils me violèrent les hachés menu
alors que tant piétinaient l’orage
Crever mes tympans d’ivrogne
bascules et malandrin au pourtour
et hurler de leur arrogance l’instant
à cogner de l’étal la liesse
Mes hargnes et mes Bosphore
les calendes aux écailles du siècle
Je
la mitraille au poing
pourfendant leurs sinus d’apparat
Ils regardaient hébétés la ligne
le frontispice du tocsin
Dès lors
claquant les fouets je les brisai
même le factice devint charogne
En piètre radar
je lui écrivis mes crimes
susurrant la harpie ou l’outrance
et de nos griffures s’enquirent les pâles effrois
10 8 2019
10
Armée d’une tombe qui se tient
la crinière accorte et sculptée
je rugis le mouvement
les égarés et les reins
Obsolète j’en prends mon parti
les molosses aux palefrois d’antan
qui s’évaporent
l’instinct du cal
Debout
débordée par un gouffre qui ne souffle mais
en baudrier je frappe et fouette
la calanque du vers
La perle se pare de conjectures
enrouée d’une calebasse à notre amour
et tu puises en nos refrains les pistoles
les souvenirs arrachés
les douloureuses et leurs armes
Je t’aime au crime
aux quatre coins de nos pistils
Langoureuse je crie à la vindicte
les hérauts en fiers-à-bras
alpaguant la Fiancée du noir
1er septembre 2019
11
De la paranoïa au poids qui se libèrent
malgré ces apostrophes
ses vindictes et nos outrages
Plus d’exergues ni d’orge
les ongles m’arrachent un piètre qui se tait
simple bobard opalescent
Et de surins en crânes
paltoquets la carence
Qui leur contera nos latitudes
mes blasphèmes en sentences
Je surprends la montre
l’esquive sans contre
Du haut d’un cortex qui se broie
je retourne la dague
Un chacal se meurt
nos apesanteurs aux calvaires
Qui de nous trois ose se targuer de failles
l’abrutissement des unes
les escarres aux balbutiements du jouir
et de nos soleils entrevus
ma mémoire s’enfonce encore
8 9 2019
12
Je crève tous les abcès de ma vie
de vis en détour la flaque blêmit
l’épi ailleurs
le carreleur en cadences
et mon corps qui te suit
Le miroir qui se dame le Vésuve
d’alexandrins ou soumise
J’abhorre ses crimes et leurs dilemmes
nos exhortations à tout poindre
De toute hystérique s’en vint l’horreur
les pillards démembrés ou sépulcres
et les ventres à jamais ciselés
l’ivoire en palpitations d’antan
Mes doigts se charcutent
les heures et les crans aux portes du rire
l’ignominie d’une étreinte
aux orgues échancrées de satin
À percuter le charivari
À blasphémer les coudraies peu m’importe
sinon de quelque vase en chevelures éparses
Ma glotte s’immisce
émettant en tes reins les potron-minet du diable
et de la traverse qui s’épuise
je hume tes caresses
à l’épicentre de leur boudoir
13
À crever les solstices du pouvoir aux montres
carnassière je brise tous les apparats
pluies et corneilles en tempos
l’irruption de nos décors
Pierre Henry s’extirpe
Nous dansons et nos guenilles se font macabres
du tourne-vent à l’espiègle
Impitoyable je crache leurs ficelles à revoir
poutres en main
l’esbroufe aux sursauts d’une proie
Et je me calfeutre
Et j’alpague qui de droit
escrocs ou tamanoirs
L’engelure fébrile enfin
À valdinguer psychés du cri
rodomontades ou esclaves
je tire à tout-va les gens qui ne savent se taire
alors que poèmes et traits s’inscrivent
aux confins de sa douleur
Je l’aime
des écluses de ce Nord aux pastiches du passé
Je lui offre mes griffes et nos rires à cordes
en stigmates du val
Et sorcière des tombeaux
je vais croupir
où les pierres m’ordonnent
Un paraître de l’oblong qui se désagrège
la parole se targuant d’un blasphème
Et lui
saignant de ses mots qui se dispersent
ivre de serres
d’éclats d’âme
m’enserre enfin
à l’extrême de nos nuits
6 10 2019
14
D’épouser ses virevoltes au suc du lièvre
l’accès restreint qui mieux que lui nous observe
je chevauche en rien une rue
l’araignée et le bouc
les symptômes du temps
Et celles-ci qui me bouffaient carotides ou pigments
s’en reviennent
se faisant bafouer le tyran
aux désidératas de la mort
Percluse j’explose de nos poumons la carne
ce rythme
et de retour aux aujourd’hui d’autres siècles
je t’arrache reins ou collusions qu’importe
La bacchanale dévoile ses otages
Je l’excuse et lui claque les sanguinaires
hirsute en mal de crâne
Alors je tabasse l’effroi
piétine et sursois l’arrogance au piètre
et la nuisance se noie
la vilipende en piédestaux
16 10 2019
15
Des heurts les crises reviennent
retour aux ballotins
les faîtes d’un carquois qui crève
Je croyais les vicissitudes
tournais encore entre lynchages et peurs
je jonchais ses lèvres aux patines de la mort
et de mes doubles trèfles
ils n’en retinrent que suies et pourchassés
À mille lieux de cet enfer
les ligaments s’apostrophent
haïssant menu le parloir de l’auburn
et d’écrivaillons en branlebas
je tabasse les sourcils qui mugissent
la carotide à peine exhibée
De nos escarpins aux longues heures
il s’en vint rouge
percutant de nos aboiements les diables qui frisaient le désespoir
Et je me retourne
en apostrophe du vent à l’étal
nos sanguinaires excités virent tout de go
des carnes et acrostiches
