
Le péché.
Le péché de ma vie
est le péché de la parole
quand le souffle
de mon âme
trahit la vague
de ce matin.
Je plonge là…
avec mon habit
le plus élégant
où l’infini m’accueille
avec ses chaussures brillantes
et pointues,
prêt à m’ouvrir les portes
de l’avenir.
De nouveaux mots me serrent
déjà la gorge,
perdus,
moi et eux,
dans ce vent étrange.

– Le signe du pinceau.
Le signe du pinceau
est un signe perdue,
c’est le signe de l’instant
qui laisse la magie
sur la surface sans visage.
Il passe au-delà du regard et de la pensée.
Il reste immobile
comme l’équilibriste
qui ne peut se permettre
de descendre
avant la fin.

– L’enfance de la nuit.
Je poursuis l’ombre oubliée
par la lune
qui transforme
chaque couleur
en noir qui danse.
Les visages ressemblent
à des âmes qui parlent
sans bouche.
Ils retrouvent le cri antique
que personne
n’a jamais cherché.

– Le rêve de l’équilibriste.
Le ciel s’endort
là, où les fils de la nuit
me serrent plus fort et
m’obligent à réciter
dans le théâtre vide.
Ma tête
que la lune a arrachée
aux traits oubliés de mon passé
tourne aussi.
Je suis nue
comme le veut le vent sombre
qui remue les dentelles
dont je rêve de m’habiller.
Et les murs tout autour
tournent en appelant
mon nom,
fantômes silencieux
que je sens
m’applaudir encore.

– L’archéologue.
Dans la maison
devant moi
vit un archéologue
il déplie les tentes
lorsque le soleil est moins lumineux
Il sort d’un pas qui
lui rappelle le passé,
lent et silencieux,
vers un magasin au bout de la rue.
Une fillette
aux cheveux blonds de lumière
le salue du balcon
il lève le regard
un instant
comme lorsque les étoiles brillent
avant de tomber
dans le noir de la mer
qui les veut toutes pour elle.

– Le souffle Surréel.
Le silence de la nuit
tombe sur mon visage
comme un souffle d’éternité
qui creuse
les empreintes
laissées par mes rêves.

– Le nouveau désir.
Un mot
se promène
sur ma langue
prêt à traverser la salive
qui exhale mon désir d’être l’autre,
face à moi,
reflet opaque de chaque trait du visage
dont mes yeux
perçoivent l’absence.

– Le navire.
Un navire
ancré à un rayon de soleil.
Les voyageurs
sortent comme des traces de rêve prêtes à voler.
Les branches des arbres
ondulent
dans leurs voix lyriques.
Les yeux- enfants
ouverts á la vie.
– La queue.
Une queue
de chat
a dessiné
la lumière
sur les rides
d’une dame sans passé.
Elle regarde
sans savoir
, comme un enfant
qui caresse l’abîme.
Il neige, sur ses cheveux
enchantés.
*********
– La rue.
Une rue m’a parlé
de la vie qui passé
entre ses brasses.
Les paroles
abandonnées sur les bancs.
Les ailes des oiseaux
ouvertes sur le soleil.
Un vieux chien
assis comme un destin déjà lu.
Un prêtre
avec ses pas
incertains de Dieu.
Les pensées
courent
où le crayon
a commencé son monologue.
Awesome paintings to accompany beautiful words!
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